morocco

  • morocco cannabis grower1For centuries, the mountains of the Rif have been a centre of cannabis farming. Morocco is to this day the biggest producer of cannabis resin in the world, according to the United Nations. In July 2021 in an effort to improve the economy of one of the poorest regions, the kingdom decided to officially approve a bill legalising the production of cannabis for industrial, medicinal and cosmetic uses in the Rif. Up to now, the local farmers who have made the choice to grow cannabis legally are still few. By May, only about 400 of them had received authorization to begin. According to Khalid Mouna, a Moroccan anthropologist, with a focus on the Rif and kif, the small-scale local farmers might become the ones who will be left behind by the new law.

  • "Le kif ne vous tue pas, la faim si", résume Aberrahmane Hamoudani, ancien maire d'Issaguen, une petite ville du Rif: dans cette région pauvre du nord du Maroc, la culture du cannabis reste vitale pour la population, en dépit des efforts du gouvernement pour l'éradiquer. Pour le parlementaire Noureddine Mediane, le gouvernement devrait clairement ouvrir "un dialogue sur cette agriculture". Elle "est une réalité, qu'on le veuille ou non", argue-t-il.

  • morocco cannabis3Dans de nombreux douars des provinces «réputées» abriter des sites de culture de cannabis, des familles entières vivent de cette activité. Enclavées ou pas de plus en plus de personnes sont attirées par l’appât du gain. C’est dans la région du nord du pays que se concentre la culture du cannabis. A cheval sur 5 provinces, elle est traversée d’est en ouest par la chaîne montagneuse du Rif. Elle se  caractérise par un relief accidenté, une pluviométrie, certes abondante, mais irrégulière, et des sols pauvres et très sensibles à l’érosion. La densité de population (124 habitants/km2) y est trois fois plus élevée que la moyenne nationale (37 habitants/km²). Dans cette zone, principalement dans certaines communes du Rif central, le cannabis est cultivé depuis le XVe siècle.

  • cannabis cultivation moroccoAbout 80 % of Moroccans say legalizing cannabis for therapeutic, cosmetic or industrial use will have a positive impact on society. The Economic, Social and Environmental Council (CESE) surveyed 1,054 individuals aged 18-69 years on legalizing cannabis as part of its 2020 report on Morocco’s socio-economic situation. The survey aims to identify attitudes and perceptions towards cannabis and determine the perceived impacts of the legalization of the use of cannabis for therapeutic and industrial purposes. 86% of those surveyed said that legalizing cannabis would contribute to economic development, while 61% percent argued that areas where cannabis is cultivated should be supported with public investment in infrastructure, including the construction of roads, hospitals, schools, etc.

  • morocco cannabis field growerUn atelier de travail s’est tenu, le 6 mars au siège de la province de Chefchaouen, afin d’examiner les modalités concrètes de soutien aux coopératives pour le lancement de la saison de culture du cannabis légalisé. Cet atelier, qui s’est déroulé en présence du gouverneur de la province de Chefchaouen, Mohammed Alami Ouaddane, du directeur général de l’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis (ANRAC), Mohammed El Guerrouj, des chefs des services extérieurs concernés, et des représentants de 11 coopératives spécialisées dans la production et la valorisation du cannabis, a permis aux coopératives concernées de présenter leur perception sur le sujet, et a été l’occasion d’écouter les interventions des services techniques qui les accompagnent.

  • 2021 sustainablefuture web coverLearn how lessening the barriers for small farmers while raising them for large companies can help to steer legal cannabis markets in a more sustainable and equitable direction based on principles of community empowerment, social justice, fair(er) trade and sustainable development.

    application pdfDownload the report (PDF)

  • Abdellatif AdebibeDepuis sa maison de Ketama, à 1 700 mètres d’altitude, Abdellatif Adebibe surplombe la vallée où les embruns d’iode venus de la Méditerranée se mêlent aux senteurs des cèdres. « Nous sommes ici dans le temple du kif »,présente le cultivateur de 70 ans, président de l’Association pour le développement du Rif central. A l’instar du laboratoire Pharma 5, qui, dans une étude publiée par le média marocain Le Desk, met en avant la qualité de la beldiya, sa moindre teneur en THC, son odeur et sa saveur uniques… Un label « made in Rif » ? « Made in Ketama »,préfère Abdellatif Adebibe, qui, lui, défend une « appellation bio, appellation d’origine contrôlée (AOC), équitable »dans la « zone historique du kif ».

  • morocco cannabis azilaAu pied du mont Tidghine, plus haut sommet du massif du Rif, dans le nord du Maroc, le village d’Azila est couvert de plantations de cannabis, prêt à être récolté. Mais les temps sont durs pour les cultivateurs locaux, dont l’activité, tolérée bien qu’officiellement interdite, pâtit de la concurrence du chanvre produit en Europe et de « lenteurs » dans la mise en œuvre d’une loi adoptée en 2021 légalisant le cannabis thérapeutique. « On reste attachés à cette plante et pourtant elle ne nous rapporte plus rien. Plus personne n’en veut ! », se désole Souad*, cultivatrice de chanvre à Azila, dans la commune de Ketama. « On est loin des années fastueuses. On vivote dans des conditions difficiles ».(Voir aussi: Maroc : les nouveaux rois du Rif)

  • morocco cannabis azilaL’année 2023 sera peut-être celle de sa première récolte légale de cannabis. Après des années dans la semi-clandestinité, Aziz a décidé de se ranger « du côté de la loi ». Ce cultivateur du Rif, région montagneuse du nord du Maroc qui abrite l’une des plus grandes productions de la planète, entend tourner le dos aux narcotrafiquants pour vendre son « kif » aux industriels lancés dans la fabrication de produits issus du cannabis. « Deux Américains sont venus dans le village il y a quelques jours,raconte-t-il. Ils veulent construire une usine dans la région et auront besoin de grandes quantités. Ils sont intéressés par nos plantes. Nous n’avons pas encore parlé du prix. »(Lire aussi:Maroc : Les Douanes rappellent les conditions d’acheminement licite du cannabis)

  • morocco cannabis grower2As Morocco's 2021 round of elections approaches, the cannabis question is once again on the table. The Moroccan government approved the bill to legalize medicinal cannabis for export on March 11 of this year. Proponents of the bill argue that the legalization of cannabis is intended for the promotion of its medical use and that the lucrative revenues will boost the Moroccan economy. The bill was introduced by Interior Minister Abdelouafi Laftit, who said it would positively impact the underdeveloped regions of northern Morocco and improve economic prospects for the Riffian population. Amid the run-up to the 2021 elections, the question of the legalization of cannabis legalization has grown more divisive among political parties and is being weaponized to glean votes. 

  • Between 47,000 and 50,000 hectares, mainly in the Rif region, are planted with cannabis in Morocco, the National Narcotics Commission (CNS) said. Mohamed Andaloussi, the president of the Azir Association for the Protection of the Environment in Al Hoceima, recently told EFE that 90 percent of the land cultivated for cannabis is public property that farmers exploit illegally. “A large part of these public lands were forests that farmers cut down to grow cannabis despite this being an illegal activity since 1974,” Andaloussi pointed out. (See also: Moroccan police seizes 15 tons of cannabis resin in Tangier | Le trafic de cocaïne met les autorités sous pression)

  • morocco cannabis grower1To accompany Bill 13-21, a coordination of cannabis growers and the descendants of farmers met with the parties represented in the Lower House to present a memorandum. It calls for authorizing the recreational use of this plant, establishing a general amnesty, defining a reference price and granting more roles to cooperatives. Mohammed Kharchiche, a member of the coordination, referred to the question of cooperatives. «The role of these has been reduced in the bill, acting only on collection and distribution of the harvest for companies which creates a sort of monopoly». The coordination considers that «cooperatives must also have the right to proceed with the transformation of the product and its valuation, so that they can really participate in local development».

  • morocco cannabis farmerC’est la question qui brûle toutes les lèvres depuis l’annonce du projet de loi 13-21 : quelles seront, pour le Maroc, les retombées économiques de la légalisation de l’usage médical, thérapeutique et industriel du cannabis? A priori, la panacée. Du moins si l’on se fie à l’étude de faisabilité du ministère de l’Intérieur. De là à se demander s’il existe des possibilités d’ouverture pour le Maroc ? “Il pourrait y avoir un marché, mais il ne se crée pas facilement”, avance Tom Blickman. Ce dernier insiste sur le marché émergent du cannabis récréatif légal, “une solution pour réduire les trafics”. “Là ou d’autres pays ont légalisé le marché récréatif, comme le Canada, pourquoi ne pas produire pour ce marché?, suggère-t-il.

  • uganda cannabis womanMany African states that persecuted citizens for cannabis related offences for years are now promoting legal cannabis production. Over the past five years 10 countries have passed laws to legalise production for medical and scientific purposes. These include Lesotho, Zimbabwe, South Africa, Uganda, Malawi, Zambia, Ghana, Eswatini, Rwanda and Morocco. South Africa has also legalised the private growing of cannabis plants by adults for their own personal consumption. The cannabis policy liberalisation in Africa has been brought about by two main factors. One is the lobbying by local activists. Cannabis use is still criminalised in most African countries. The other factor is the emergence of the global legal cannabis industry projected to grow to nearly US$200 billion by 2028.

  • europe cannabisEuropeans spent at least 11.6 billion euros (£9.9 billion) in 2017 on illegal cannabis purchases, confirming marijuana as the largest drugs market in the 28-country European Union, the European Monitoring Centre for Drugs and Drug Addiction (EMCDDA) said in its 2019 European Drug Markets report. Illegal sales of herbal cannabis and its resin represented 39% of the EU’s drugs market, up from 38% in 2013, with revenues for criminal organisations dwarfing those in legal markets. Cocaine is the second most consumed illegal drug in the EU, with sales generating revenues of at least 9 billion euros in 2017, while the heroin market was worth more than 7 billion euros. (See also: Growing like weeds? Rethinking Albania’s culture of cannabis cultivation)

  • morocco cannabis5Le pétrole vert du Maroc fait saliver les nouvelles industries émergentes qui promettent des produits miracles à base de cannabis. Malgré les perspectives économiques prometteuses qui s'offrent au pays, le courage politique fait défaut à l'Etat et aux partis politiques, tandis que le peuple de l'herbe continue à fumer en cachette.  Enfin l’Etat, conscient des risques politiques de ces démarches, s’est enfermé dans son mutisme habituel, tout en poursuivant sa coûteuse politique de coercition vis-à-vis du trafic de drogue. La légalisation de la culture du cannabis passera nécessairement par une volonté politique d'en haut qui, par effet de "ruissellement", peut faire aboutir ce projet.

  • morocco cannabis moqueDans les provinces d’Al Hoceima et de Chaouen, les cultivateurs de la plante de cannabis ont décidé de lancer une initiative légale pour accompagner la mise en œuvre de la nouvelle législation relative à cette culture. D’après le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, ces derniers viennent de créer la «Coordination des zones d’origine du cannabis». Cette initiative intervient au moment où le nouveau projet de loi sur les usages légaux du cannabis vient tout juste d’être présenté par le ministre de l’Intérieur devant le Parlement. Parmi les premières revendications de cette organisation associative, une révision du casier judiciaire des personnes recherchées pour cette activité, l’assainissement du foncier consacré à cette culture et l’accélération du renforcement du rôle des coopératives.

  • morocco bab berred 2014Le PAM a réussi à réunir les cultivateurs de cannabis de la région de Bab Berred. Des centaines de personnes, liées à la culture de cette plante sujet de polémique, se sont rassemblées dans une tente caidale dressée pour l’occasion à la sortie du village de Bab Berred, non loin du poste de la gendarmerie de la région. Dans l’assistance, des propriétaires ou de simples ouvriers agricoles travaillant les terres cultivées par le cannabis. Pour les agriculteurs qui ont pris la parole, il s’agit de sortir la région tout entière de la peur. Selon certains d’entre eux, la culture de cannabis est la seule source de revenus, mais aussi des tracas et de chantages que subissent les habitants de ces régions. (Lire aussi: Dans les régions du cannabis – sur la piste des 48.000 wanted)

  • Il y a peu, le sujet suscitait la méfiance de la classe politique en Maroc. Mais les arguments du Collectif marocain pour l’usage médical et industriel du kif (CMUMIK) ont fini par convaincre plusieurs élus et partis. Le groupe parlementaire du Parti authenticité et modernité (PAM) est en train de finaliser, avec l’aide du Collectif, les préparatifs d’une journée d’étude au parlement, prévue en novembre 2013. Le CMUMIK a publié un “Modèle de proposition de loi visant à légaliser la culture et l’usage thérapeutique et industriel du kif”. Le but du CMUMIK est clair : changer la loi ­u 24 avril 1954, qui interdit la culture et la consommation de cannabis. (A lire: Le Maroc songe à légaliser la culture du kif)

  • Hamid Chabat, Secretary General of the Istiqlal Party, one of Morocco's major opposition political parties, has again called for amnesty for cannabis growers in the north of the kingdom. He said that nearly 80,000 cannabis growers are released on bail and risk going back to prison at any moment because of their involvement in the cultivation of cannabis, while "corrupt and money launderers enjoy amnesty." He added that the majority of these small growers lack identity documents and cannot exercise their voting rights.